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Les Marais Salants

Il y a environ 2000 ans l'ensemble des marais actuels constituait une vaste lagune. C'était le havre d'Olonne 

Sur le pays d'Olonne il y avait deux lagunes. Celle des Sables au sud et celle de la Gachère au nord. Ces deux lagunes étaient séparées par un isthme rocheux situé à Champclou et à la Gobinière d'Olonne. 

A la suite de l'obstruction de celles-ci par l'allongement des cordons dunaires elles se sont progressivement envasées. Les dépôts marins apportés par les tempêtes et les raz de marées, et les limons déposés par les crues des rivières Auzance et Vertonne ont achevé leur comblement. 

L'homme a profité de cette opportunité pour y creuser des bassins et des canaux reliés à l'océan lui permettant de faire fructifier ces nouvelles terres bâties naturellement sur la mer. Certains bassins serviront à l'élevage des poissons qui, en remontant dans les canaux, s'y retrouvent emprisonnés. Les bossis très fertiles seront cultivés et des marais à sel s'y trouveront aménagés.

Les évangélisateurs et voyageurs venus du sud à l'époque gallo-romaine ou y ayant passé apportèrent certainement l'art de produire du sel dans les marais salants.

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Au IVème et Vème siècle on sait que des salines bâties de façon anarchiques existaient déjà dans le pays, sûrement aux abords des villages actuels de la Salaire, la Burelière et L'Ile d'Olonne, mais c'est surtout à partir de l'an 1000 qu'on connaît la présence de très nombreux marais à sel sur L'Île d'Olonne, notamment grâce aux archives des abbayes locales qui se développèrent à partir du XIème siècle.

Jusqu'au XVIIIème siècle la construction de marais salants ne cessa de s'accroître, allant de paire avec le développement de la ville des Sables d'Olonne, premier port morutier du royaume qui consommait une très grande quantité de sel.

Les Sables d'Olonne participent au développement de L'Ile d'Olonne grâce aux besoins de plus en plus importants en sel, en vin et en blé, produits en masse par les islais. La population augmenta rapidement entraînant l'agrandissement de l'église, la construction de moulins, la plantation de vignes supplémentaires et le développement des marais salants.

 

Après la révolution française, tout change. La pêche à la morue n'a plus la cote, entraînant dans sa perte celle des marais salants. 

Entre 1790 et 1830 la moitié des salines du pays d'Olonne sont abandonnées. Les sauniers tentent d'améliorer la qualité de leur sel pour tenter de conserver leur place sur le marché du sel de l'ouest. Ils modifient pour cela la structure de leurs salines, les perfectionnant pour qu'elles produisent un sel plus blanc, de première qualité.

Néanmoins le déclin se poursuit avec le développement de la production des sels de Méditerranée, plus grosse concurrence des sels de l'ouest, puis l'arrivée de la première guerre mondiale d'où ne reviendront pas de nombreux sauniers. L'invention de la réfrigération et de la congélation qui se développera après la seconde guerre mondiale achèvera le déclin de la production de sel qui devient presque inutile. Neuf étés de mauvaises conditions météorologiques dans les années 1960 auront raison des derniers producteurs de sel du pays d'Olonne.

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Aujourd'hui, grâce à la volonté et la passion de quelques jeunes, le métier à été sauvé de justesse grâce à la longévité du dernier saunier de L'Ile d'Olonne qui exerça de 1935 à 2012.

Auprès de lui, ils ont pu apprendre le savoir-faire du marais salant d'ici.

Il existe huit salines encore exploitées sur L'Ile d'Olonne par trois exploitations, et plusieurs projets de réhabilitation. Leur visite est libre. Elles sont accessibles à pied, à partir du bourg, en empruntant le sentier pédestre.