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Eglise : Saint Martin de Vertou

XVème, XVIIème et XXème siècle 

Sur l'ile St Martin, avant 1020, la première église fut édifiée et dotée d'un enclos cémétérial et d'un prieuré¹ auprès desquels, dès l'origine, la population chrétienne locale fut regroupée. L'emplacement de cette île est celui du bourg actuel. Cet emplacement était judicieux puisque les abbayes locales cherchaient à posséder des salines déjà constituées ou à créer.

La première église de L'Ile d'Olonne, au XIème siècle, était assez simple : un bâtiment rectangulaire avec un toit à deux pentes. Cet édifice était dépourvu de clocher.

L'Ile d'Olonne est placé sous la protection de St Martin de Vertou, qui serait venu prêcher la foi Catholique sur le territoire olonnois, 

En 1472 Louis XI fonde la ville des Sables d'Olonne et aménage le port. Les exportations maritimes du sel et du vin se développent et le pays d'Olonne connaît un essor économique. La population de L'Ile d'Olonne augmente et l'église devient trop petite.

A partir de 1481 elle est agrandie. Un transept, un chœur à fond plat et une tourelle sont construits.

En 1657 un nouvel agrandissement est effectué : Marie Bouhier, propriétaire de la seigneurie de L'Ile d'Olonne y fait élever le chœur actuel de l'église en la mémoire de son défunt époux, Charles 1er, duc de la Vieuville, surintendant aux finances du royaume, mort quatre ans plus tôt.

En 1698, Marie-Thérèse de Nouaille, arrière petite-fille du duc de la Vieuville et de Marie Bouhier se marie avec le duc de la Vallière originaire de Reugny en Touraine. C'est à ces deux derniers que l'église doit son troisième agrandissement vers 1700 : les nefs sont construites et un clocher tors, totalement original pour notre pays, est élevé. 

Durant les deux siècles qui ont suivi, aucun gros travaux n'ont été engagés sur l'église.

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Au cours du XIXème siècle l'église de l'Ile d'Olonne se dégrade de plus en plus.

En 1875, l'abbé Jourdain fait entreprendre des travaux de restauration

du chœur et de l'avant chœur.

Arrivé dans la paroisse en 1895, l'abbé Taffoireau (1860-1914), découvre une église en mauvais état, peu éclairée. Le vieux clocher tors se désolidarise même de l'édifice. C'est sous son impulsion que d'importants travaux de reconstruction du clocher, du transept et de la nef sont entrepris. Dès 1900, l'architecte Libaudière de la Roche sur Yon prend le projet en main. Après avoir proposé plusieurs plans de styles très différents, c'est finalement celui du 1er mars 1902 qui est retenu. 

Le clocher devait être construit sans flèche mais, en 1903, un généreux donateur fit un important don afin d'achever le clocher pour le munir d'un balcon et d'une flèche, apportant à l'église, le style original qu'on lui connaît aujourd'hui. 

Après la première guerre mondiale, l'abbé Grelet entreprend l'embellissement de l'église : installation de l'horloge (1921), sculpture des piliers (1924), arrivée de trois nouvelles cloches (1925), nouveau chemin de croix (1933), installation des nouveaux vitraux et pose des boiseries aux murs (1935)

Depuis les années 1970, la municipalité ouvre le clocher-balcon à la visite permettant aux visiteurs d'apprécier le panorama sur la commune et ses marais à plus de 30 mètres du sol.

Au début du XXIème siècle, l'église restaurée il y avait 100 ans, est à nouveau en mauvais état. Elle se dégrade rapidement. L'accès au clocher est fermé pour des raisons de sécurité. 

A partir de 2018, la municipalité entreprend une étude de restauration et c'est à partir de 2021 que les plus importants travaux depuis ceux de 1902 sont entrepris, pour une durée de trois ans. Les toitures, les zingueries, les sculptures, l'enduit et les vitraux sont entièrement restaurés dans le respect de leur style d'origine. 

 

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A voir :

  • Les vitraux (1935)
  • Le chœur (1657)
  • Le vitrail de St Martin (1868)
  • Le vitrail au dessus de la grande porte (1968)
  • Le maître-autel (1780)
  • Les fonts baptismaux (1665)
  • La dalle funéraire de Jean Ranfray (1668)
  • Le retable de la Vierge (1638)
  • Le retable du sacré-cœur, anciennement retable de St Sébastien (1610)
  • Le chemin de croix (1933)
  • La chaire, 
  • La pierre templière (à l'extérieur)
  • La tourelle d'accès au clocher (XVème siècle)
  • L'intérieur de la toiture 
  • La salle des cloches
  • L'accès au balcon panoramique.